A propos de Loops I pour flûte, j'avais écrit : le son de l'instrument et les techniques de jeu importent moins que les processus de transformation mis en oeuvre. Le titre de la pièce (Loops, ou boucles en français) annonce et désigne déjà le principe d'écriture. Il y a un côté allitératif dans ce titre et cet esprit caractérisera toute une série de pièces basées sur le même principe. Je pars./...
A propos de Loops I pour flûte, j'avais écrit : le son de l'instrument et les techniques de jeu importent moins que les processus de transformation mis en oeuvre. Le titre de la pièce (Loops, ou boucles en français) annonce et désigne déjà le principe d'écriture. Il y a un côté allitératif dans ce titre et cet esprit caractérisera toute une série de pièces basées sur le même principe. Je pars de petits motifs rythmiques qui se répètent et se transforment peu à peu. Ce sont des formules simples qui, par ajout ou soustraction successifs, finissent par créer elles-mêmes de nouvelles boucles. Dans Loops IV, pour marimba - comme dans Loops II et Loops III - j'ai ajouté un niveau supplémentaire au principe de la boucle. En effet, la pièce est construite de manière à ce que les processus de transformation des cellules ramènent toujours au motif énoncé dès le départ. Si la musique semble être en perpétuelle transformation en raison des processus de morphing mis en place, l'auditeur aura pourtant l'impression de tourner en rond, puisque chaque grand processus le ramènera au point de départ, à l'instar des petites boucles locales qu'il entendra tout au long de la pièce. Par ailleurs, tout en restant avant tout une pièce très ludique caractérisée par l'énergie ryhtmique, Loops IV se différentie des autres pièces de la série par le fait que la poétique de l'instrument y joue un plus grand rôle. Ainsi, les sections les plus lentes de la pièce font la part belle au timbre du marimba et le principe du bouclage passe alors au second plan pour laisser la place à une forme d'intensité poétique absente dans les autres Loops. Loops IV consitue une autre étape de mon travail sur la percussion, travail initié en 1992 avec La Célébration des Invisibles, puis développé en 1996 dans ...à mesure, en 1999 et 2000 dans Tombeau in memoriam Gérard Grisey et les Quatre variations pour percussion et ensemble, puis en 2001 dans Loops II pour vibraphone et enfin en 2006 dans HORS-JEU pour percussion et électronique. Loops IV est dédié à Jean Geoffroy et Eve Payeur. --- Date de parution : 01/11/2005