L'oeuvre pianistique d'Isaac Albéniz (1860-1909) a toujours suscité l'intérêt des guitaristes comme témoignent les nombreuses transcriptions dont elle fut l'object, à la suite de celle réalisées par Tarrega et Llobet au début du siècles. Cet intérêt n'a rien d'étonnant si l'on considère que la presque totalité de l'oeuvre de ce compositeur espagnol est inspiré du folklore de son pays, en part./...
L'oeuvre pianistique d'Isaac Albéniz (1860-1909) a toujours suscité l'intérêt des guitaristes comme témoignent les nombreuses transcriptions dont elle fut l'object, à la suite de celle réalisées par Tarrega et Llobet au début du siècles. Cet intérêt n'a rien d'étonnant si l'on considère que la presque totalité de l'oeuvre de ce compositeur espagnol est inspiré du folklore de son pays, en particulier du folklore andalou qui est étroitement lié à la guitare. Aussi Albéniz adopte-t-il souvent un langage caractéristique de cet instrument: utilisation de certaines formules d'arpegios, allusion au rasgueado, introduction de falsetas flamencas au discours mélodique. Tous ces éléments, aisément récupérés lors du travail de transcription, sont mis en évidence de façon éclatante dans l'Allegro ma non troppo d'Asturias, tels les effets de cordes pincées en staccato en alternance avec des accords secs en rasgueado, ou encore dans le très beau début de la célèbre sérénade Granada, dont la ligne mélodique, accompagné d'accords arpégés, est indiquée quasi chitarra par le compositeur lui-même. --- Nombre de pages : 4 --- Date de parution : 18/03/1996