Version Révisée en 2010 par Sarah Fahy et Patrice Bourgès.
Ce sont les oeuvres probablement les plus célèbres d’Erik Satie, composées en février et avril 1888. Leur titre évoque la Grèce antique : les Gymnopédies, « fêtes des enfants nus », étaient célébrées à Sparte, tous les ans, en l’honneur de soldats morts au combat. Fait-il référence au style volontairement dépouillé, à la nudité, de ces pièces ? A leur allure processionnelle ? A leur simplicité enfantine?
Quoiqu’il en soit, ce sont trois valses lentes, de même facture, dans lesquelles un thème, à la main droite, se déploie sur un accompagnement obstiné, basse sur le premier temps, accord sur le deuxième. Les nuances, allant de pp à p (hormis quelques passages f ), les indications de tempo (lent et douloureux, lent et triste, lent et grave), les septièmes non résolues de l’harmonie, tout contribue au caractère mélancolique qui se dégage de ces trois pièces. --- Nombre de pages : 16 --- Collection : ANACROUSE