J'ai été amenée à composer cette oeuvre pour harpe solo, non seulement du fait de mon attirance envers un instrument aussi riche de possibilités sonores, mais aussi grâce à ma rencontre avec Constance Luzzati, dont le jeu m'a fascinée. Ce sont tout d'abord certains tableaux visionnaires de Turner qui ont porté mon inspiration : les sons de harpe ne sont-ils pas évocateurs de lumière, de coul./...
J'ai été amenée à composer cette oeuvre pour harpe solo, non seulement du fait de mon attirance envers un instrument aussi riche de possibilités sonores, mais aussi grâce à ma rencontre avec Constance Luzzati, dont le jeu m'a fascinée. Ce sont tout d'abord certains tableaux visionnaires de Turner qui ont porté mon inspiration : les sons de harpe ne sont-ils pas évocateurs de lumière, de couleur et d'espace ? Mais je souhaitais pour ces pages de musique un titre concret, que la peinture ne parvenait pas à me fournir. J'ai alors songé à Baudelaire, et retenu le fragment d'un vers issu des Fleurs du Mal. Quelques mots donc, De lumière et de cieux embrasés, m'ont accompagnée dans la composition de cette pièce. Sans doute seront-ils également susceptibles d'en guider l'écoute. Au niveau sonore, j'ai beaucoup travaillé sur la résonance, et me suis appliquée à utiliser une palette de timbres aussi diversifiée que possible. Dans cette composition, sur un fond scintillant, mouvant et ondoyant, des gestes caractéristiques s'inscrivent, et se reproduisent par intermittence dans un ordre aléatoire. Au fur et à mesure du déroulement de la pièce, ils se transforment et créent en s'entrecroisant une agitation toujours grandissante, qui évolue vers l'idée d'embrasement.
Edith Lejet --- Nombre de pages : 8 --- Date de parution : 26/10/2012